Le 17 septembre 2011, l’association des Chefs d’Oc voyait le jour sous l’impulsion d’Éric Cellier qui en sera le président jusqu’à la succession de Jacques Mazerand en novembre 2015. Voilà donc dix ans que nos quinze chef(fe)s promeuvent la gastronomie locale. Non sans aide. Depuis le début, André Deljarry, président de la CCI, Stéphane Maurel, fondateur de l’entreprise Médiaffiche et Laurent Nicollin, le président du Montpellier Hérault Sport Club, ont fait preuve d’un soutien indéfectible à l’association.
“La convivialité, le respect, le partage, la transmission, c’est tout cela qui anime les chefs. Et ce sont des valeurs que nous partageons”, explique Laurent Nicollin. “La cuisine c’est du partage, des beaux moments de vie aussi. Dans l’association, je connais assez bien certains des chefs, ce sont des personnes qui aiment donner, partager, transmettre. C’est une histoire d’hommes, le projet était beau, comment ne pas le soutenir !” Et c’est vrai.
S’ils mettent en avant le travail des producteurs et l’excellence de leurs produits, ils s’engagent aussi sans détours dans de nombreuses actions solidaires et promeuvent avec énergie la gastronomie de notre région.
“Au départ je me souviens, nous les avons hébergés à Saint-Côme, ils n’avaient pas de local. Vous savez j’ai un principe, tout ce qui est mis en place pour faire rayonner le territoire doit être soutenu”, se souvient André Deljarry.
“La restauration, ce sont 6 000 entreprises sur le département de l’Hérault. Entre la période de fermeture avec la pandémie ou encore la problématique du tourisme avec la guerre en Ukraine, on doit les aider, être actifs”.
Et puis il y a les Hommes. “Un tiers des chefs de l’association sont des copains. Avec certains, je pars même en vacances. J’ai eu la chance de pouvoir les aider dès la première année en offrant de l’affichage”, se remémore Stéphane Maurel. “À la base, Montpellier n’est pas vraiment une ville de gastronomie. I n’y a pas véritablement d’histoire, de tradition culinaire ici. Nous n’avons pas de spécialités à proprement parler. Mais les choses bougent grâce au travail de nos chefs justement. Il y a encore à faire, mais cela va dans le bon sens”.
Laurent Nicollin insiste. “Montpellier a de très belles tables, de très bons chefs, mais un rayonnement limité en comparaison de villes comme Nîmes, Sète, Béziers ou Narbonne”.
Les étoiles seraient-elles à l’origine d’un nouveau dynamisme ? “Ce qui est sûr, c’est qu’elles attirent”, argumente le président du MHSC. “Il faut laisser le temps au temps. Mais je ne prends pas trop de risques en disant que l’année prochaine, les frères Pourcel devraient obtenir la deuxième étoile. Il suffit de regarder en arrière, en 2021, on est passé d’un seul restaurant étoilé à quatre d’un coup. Le curseur est en train de passer du bon côté. Toutes les initiatives que les chefs mettent en place ne pourront que servir cette dynamique”, ajoute Stéphane Maurel.
Et il faut se le dire, à Montpellier, comme ailleurs, la gastronomie amorce certains changements. “Il y a des jeunes qui arrivent. Avec une vision un peu différente. Ils amènent de la nouveauté, des assiettes, des styles différents. Et c’est très bien”. Ce qui est sûr, c’est qu’en dix ans, beaucoup de très belles choses ont été réalisées. “Je me souviendrai toujours, quand ils ont lancé l’évènement au Peyrou, de la file d’attente qu’il y avait devant la grille. Ils savaient que ça allait marcher, mais je pense qu’ils ne s’attendaient pas à un tel succès non plus. Je revois l’expression de leurs visages à tous !
Un mélange de stress, de joie et d’excitation”, se rappelle Stéphane Maurel. “Pour moi, celle qui restera dans les annales, c’est la toute première édition des Toqués d’Oc, place du Marché aux Fleurs”, ajoute Laurent Nicollin. “C’est vrai, il tombait des trombes d’eau et pourtant ils ont tout vendu en une heure”, ponctue André Deljarry. Et qu’en est-il de l’avenir ? “Maintenant il faut aller encore plus loin pour promouvoir le terroir, les vins, les produits. Il faut reprendre les animations et il faut que les chefs continuent de s’appuyer sur des personnes comme nous”, conclut André Deljarry.