Julien DUBROC reçoit Guillaume Faure, Directeur de Decathlon Odysseum

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Il y a quelques semaines, nous avons eu le plaisir de rencontrer Guillaume Faure,
le directeur du Decathlon d’Odysseum, le temps d’une interview épicurienne chez le chef Julien Dubroc, aux Docks du GR. Depuis deux ans à la tête de ce magasin, il a accompagné le lancement, au début de l’année, du rayon nutrition et santé. Cette initiative nationale, résolument tournée vers le bien-être et la performance sportive, illustre parfaitement sa vision avant-gardiste et son engagement envers la communauté des sportifs. Il partage avec nous sa passion pour la gastronomie, ses souvenirs culinaires et ses ambitions pour rendre la nutrition accessible à tous les niveaux de pratique sportive.

Racontez-nous quel est votre rapport à la gastronomie. Qu’est-ce que cela
représente pour vous ?

Guillaume Faure : Forcément, des moments de plaisir, de partage. La découverte aussi.
J’aime bien me laisser porter et découvrir de nouvelles saveurs que je n’oserais pas habituellement. De plus en plus de chefs prennent cette direction d’ailleurs, j’aime
bien le concept de me laisser porter un peu à l’aveugle, de ne pas toujours aller dans
des choix sécurisants parce que je connais. Je dirais aussi que la gastronomie s’est un peu “démocratisée”, avec toutes les émissions que l’on peut voir à la télé. Cela a permis de
se rapprocher d’une gastronomie qui semblait un peu élitiste.

Quel serait votre meilleur souvenir de gastronomie ?

Récemment, j’ai envie de répondre l’Anga à Montpellier, j’ai bien aimé le côté plutôt
intimiste. J’ai découvert des saveurs, des mélanges qui m’ont agréablement surpris.
Des associations surprenantes.

Avez-vous une madeleine de Proust ?

Les lasagnes de ma mère. Une pâte bien cuite, un peu craquante. Et pour l’instant, je
n’ai pas mangé meilleures lasagnes que celles de ma maman.

Et concernant le vin, êtes-vous amateur ou collectionneur ?

J’aime le vin rouge. Étant originaire de Montpellier, j’ai comme vin de prédilection le
Pic Saint-Loup. Mais là aussi, ce que j’aime par-dessus tout, c’est découvrir des produits
que je ne connais pas.

Cuisinez-vous ?

Pas tant que ça. Je fais plutôt les desserts. Ma spécialité, c’est le tiramisu.

Avez-vous eu l’occasion de voyager et de découvrir les gastronomies du monde ?

Récemment j’étais aux États-Unis, en Louisiane. J’ai découvert la cuisine cajun, ses épices, ses origines créoles. J’aime de plus en plus ce côté relevé. C’est aussi dû aux origines de ma femme qui m’amène vers les cuisines libanaise et vietnamienne. D’ailleurs il y a une recette libanaise que j’aime beaucoup, c’est un kibet batata. Ce sont des pommes de terre mélangées avec de la viande, ça ressemble à une espèce de hachis parmentier mais relevé avec des épices du Liban.

Vous considéreriez-vous comme un épicurien ?

J’aime découvrir de nouvelles choses. Je me bonifie avec l’âge, je pense. Et je prends
de plus en plus de plaisir à découvrir la gastronomie au fil des années. J’accorde
de l’importance à la bonne alimentation, et donc au bon équilibre d’apport nutritionnel. Se faire plaisir, mais que cela reste équilibré, sain.

Justement, vous avez lancé au début de l’année 2024 un rayon santé et nutrition…

Tout à fait. C’est un rayon santé et accessoires du sportif où l’on va retrouver toute la partie hydratation, nutrition, pour pouvoir accompagner les sportifs qui cherchent soit la performance, soit une bonne condition physique. L’idée consiste à rendre accessible le conseil autour de l’alimentation en fonction de la performance que l’on cherche. Il n’est pas question que de haut niveau, je vais préparer un semi-marathon ou un marathon, la manière dont je peux anticiper la préparation par mon hydratation ou manutrition en amont de cet événement, donc avant l’effort. Comment, pendant l’effort, je vais pouvoir continuer de m’hydrater mais aussi de me nourrir pour garantir une énergie pour aller franchir la ligne d’arrivée. Et après l’effort, comment je peux récupérer de la meilleure manière possible.

Pour résumer, vous accompagnez les sportifs de haut niveau ou amateurs avant, pendant et après l’effort…


En termes d’hydratation et de nutrition, oui. On développe une grande partie de nos produits et on travaille aussi avec des marques internationales, justement, pour compléter notre gamme. Ensuite, il y a la partie récupération par tous les accessoires que l’on peut trouver, que ce soient les rouleaux de massage, les pistons automassants, pour favoriser ce côté récupération.

Est-ce un marché novateur ?

Non, pas vraiment. Ce sont des choses qui fonctionnent, qui sont déjà bien installées.
Mais Decathlon développe ses propres produits pour faire en sorte que ses outils qui, de base, sont plutôt accessibles pour les sportifs de haut niveau, puissent être accessibles au plus grand nombre.

C’est une initiative nationale…

Oui, effectivement. Il existe depuis 2019, cela s’appelait “la santé découverte”, mais le choix des produits n’était pas aussi poussé. La nutrition et la santé, ce sont des sujets que l’on aborde depuis longtemps, surtout à travers le sport et l’alimentation. Mais il y a encore plus d’engouement pour cela depuis la crise du Covid.

Le conseil est-il vraiment personnalisé ?

Oui. Déjà, nous essayons de recruter des collaborateurs qui sont pratiquants du sport
sur lequel ils vont être affectés. On a plutôt un panel de sportifs de tous niveaux, qui vont
pouvoir conseiller les personnes qui viennent en magasin. Nous avons également deux
types de formations. Les collaborateurs vont, sur deux ou trois jours, pouvoir essayer les
produits qu’ils vendent, qu’il s’agisse de notre marque à nous ou des marques internationales que l’on a en rayon. Et une fois par an, ils ont des formations pour proposer le bon équipement afin qu’ils aient tous la légitimité de pouvoir vendre ces produits.

Menez-vous des partenariats avec des nutritionnistes ou des diététiciens sur des opérations ponctuelles ?

Exactement. Nous travaillons par exemple avec l’association PENut’S, qui est là plutôt
pour la prévention de la nutrition, pour le sport bien-être, pour penser à soi, et où l’on
vient sensibiliser sur le sujet de la bonne hydratation et d’une bonne alimentation.

Comment faites-vous le lien entre, justement, la gastronomie et la notion de santé et de bien-être ?

Faire attention à ce que l’on mange et à ce que l’on met dans son assiette est possible, et
même en se faisant plaisir. À titre d’exemple, nous réfléchissons en ce moment à monter
une collaboration avec Thomas Buffalon qui est restaurateur et Thomas Torrelli qui est
diététicien, pour proposer des plats sains et équilibrés à un prix abordable pour nos collaborateurs le midi.