Un héritage, des défis en terroir des Saint-Chinian
Une longue histoire de famille :
Le domaine est installé sur le site d’une ancienne manufacture royale. Véronique n’avait pas prévu cette succession. Mais après une “escapade” dans les métiers du marketing, elle revient sur les terres de son enfance.
C’était une évidence :
“Mes pieds et ma tête étaient bien, là !”
Aujourd’hui, Véronique garante de la passion et du savoir faire des 6 générations précédentes, comme du temps où ses deux tantes étaient à la tête du vignoble. “Déjà une affaire de femmes”. Elle travaille 14 cépages sur un vignoble traversé par la rivière Vernazobre, vignoble d’un seul tenant de 45 ha qui entoure les corps de bâtiments du domaine familial.
Lourd héritage ? Quand j’échange avec Véronique, on sent le poids sur ses épaules, le passé a marqué, le présent est aussi complexe. Malgré tout, c’est bien le défi qu’elle tient à relever, dont elle en a déjà fait la preuve: “45 ha est la limite pour une gestion logistique à taille humaine. Il me fallait reprendre derrière le travail de mon père, un vrai manager ! Il avait mis en place ce qui se faisait de mieux après-guerre : entre autres, l’arrivée des pesticides. Cela faisait moins de travail dans les vignes, les maladies étaient mieux maitrisées. On ne lui en voudra pas, car à l’époque nous n’avions pas encore le recul sur les effets secondaires”. Son père a aussi remplacé par des cépages plus qualitatifs comme la Syrah des cépages anciens l’Aramon, l’Alicante, le Carignan. Le temps de cohabitation avec lui aura toute fois retardé la philosophie que voulait développer Véronique.
Insatiable, Véronique veut toujours apprendre !
“Je me tiens au courant des nouvelles technologies pour me tourner vers le respect de l’environnement dans la durée ; de nouvelles expériences pour enrichir mes connaissances”.
Votre fierté ?
“Donner aux enfants l’envie de poursuivre l’aventure, cela sera ma plus grande réussite. Mon fils Thomas a fait son BTS vini-viticole en alternance, et voyage. Il ramène avec lui de nouvelles perspectives, des réponses aussi face au réchauffement climatique, des astuces des uns et des autres des vignobles du monde”.
Parmi les défis :
“Je veux perdurer l’avenir du domaine dans son intégralité. Mener jusqu’au bout la conversion de la totalité du domaine en agriculture biologique. Développer l’œnotourisme”.
Car la belle et grande maison de maître peut être transformée en un grand gîte de luxe (9 chambres en suite), magnifique salle pour de grandes réceptions, un immense et sublime parc ombragé d’arbres bicentenaires, orné d’une marre ! Que du potentiel !
La cuvée choisie :
Véronique propose déjà une très belle gamme de vin. Toutefois elle s’est prise de création en série limitée, légère et pétillante. Naissances de nouvelles cuvées qui génèrent un instant de vie à partager entre 2-3 amis et plus. Cette boisson, plutôt ce vin, issu de son imagination, dont l’inspiration prend effet depuis les cuves. Elles sont alors l’écrin de l’amitié, de la convivialité, le temps de retrouvailles autour d’un verre et de tapas. En rapport avec les onomatopées qu’on retrouve dans la chanson “Comic Strip” de Gainsbourg.
Alors, la conversation peut commencer par Ouahhh ! après la première gorgée ! Puis s’en suivront SHEBAM ! POW ! BLOP !VLAM ! SPLATCH ! … et bien nous, nous nous attarderons sur“WIZZ !”
By Nathalie GUILTAT pour lesVinifilles