Homme d’affaires confirmé et épicurien assumé, Philippe RIVIÈRE, fondateur du groupe SEPTEO, nous livre une interview exclusive. Rencontre.
CHEFS D’OC : COMMENT EST NÉE SEPTEO ?
Philippe RIVIÈRE : Je suis informaticien de formation. J’ai développé SEPTEO dès la fin des années 80 autour du pôle notaires. Puis je me suis entouré de deux associés, Jean-Luc Boixel et Hugues Galambrun. Aujourd’hui, nous éditons des solutions logicielles et de services informatiques à destination des professionnels du droit, de l’immobilier et des DSI. Nous disposons de 5 pôles : notaires, avocats, juristes d’entreprise, immobilier, service et solution IT. Nous équipons 70 % des entreprises du Cac 40 sur des logiciels de service juridique, du moins. Nous exportons la plupart de ces activités : les notaires en Belgique et en Roumanie, les avocats en Belgique, les services juridiques au Canada et aux États-Unis. Pour la partie transformation numérique, nous sommes positionnés un peu partout dans le monde.
J’AI PU LIRE QUE VOUS AVIEZ FAIT ENTRER UN INVESTISSEUR ?
En fait, pour se développer, il faut être à l’export. Cela nécessitait pour nous un professionnel reconnu, avec un réseau, qui nous apporte une crédibilité financière pour donner un signe positif au marché.
QUELS SONT VOS OBJECTIFS À COURT TERME ?
Nous souhaitons doubler notre chiffre d’affaires d’ici 5 ans. Et peut-être avoir une activité complémentaire pour renforcer les pôles actuels et continuer le développement à l’export.
COMMENT SÉLECTIONNEZ-VOUS LES ENTREPRISES QUE VOUS RACHETEZ ?
On envisage les synergies qu’on peut avoir, ce qu’elles peuvent nous apporter, et l’aspect “techno”.
POURQUOI AVOIR CHOISI MONTPELLIER ?
Je suis originaire de Narbonne. J’ai fait mes études entre Nîmes et Montpellier. J’étais sur place. Au début, j’ai développé les premiers produits avec les notaires parisiens et là s’est posée la question de s’installer à Paris. Mais j’ai choisi de rester ici. Et puis nous sommes présents un peu partout en France. Nos commerciaux et formateurs sont proches des clients. En tout, nous employons 1000 personnes réparties sur nos différentes entités.
VOUS DIRIEZ QUE GASTRONOMIE ET BUSINESS C’EST UNE BONNE RECETTE ?
Oui. Chaque fois que j’invite des étrangers à déjeuner ou à dîner, c’est une réussite. Ils repartent toujours avec des étoiles dans les yeux, surtout les Américains, qui n’ont pas les mêmes habitudes alimentaires ni la même qualité de produits que nous.
COMMENT JUGEZ-VOUS LA GASTRONOMIE À MONTPELLIER ?
Il y a les piliers et beaucoup de restaurants éphémères. Le noyau gastronomique n’est pas plus important qu’il y a 5 ou 10 ans. Je mange tous les midis au restaurant et comme j’aime bien manger, je joins l’utile à l’agréable.
AIMEZ-VOUS DÉCOUVRIR DES CHOSES NOUVELLES ?
Oui. Je voyage beaucoup. Je découvre à l’étranger des choses qu’on ne voit pas ici. J’aime toutes les cuisines mais, par exemple au Japon, on découvre des mets qu’on ne voit pas encore ici.
VOTRE MEILLEUR SOUVENIR DE GASTRONOMIE ?
J’ai tellement mangé dans ma vie ! (Rires) La gastronomie japonaise est remarquable. J’aime aussi beaucoup les truffes. Et les plats plus méditerranéens comme le couscous ou la zarzuela.
ET LE VIN ?
J’aime beaucoup les vins du coin. Comme le Puech Haut. J’apprécie les vins blancs. J’aime également les bordeaux.
ÊTES-VOUS ATTACHÉ À LA NOTION DE TERROIR ?
Oui. Aujourd’hui avec la mondialisation, on vous propose des produits du monde entier sans respecter leur saisonnalité. Il faudrait être plus raisonnables. De nos jours, trouver une tomate qui a du goût devient extraordinaire.
CUISINEZ-VOUS ?
Un peu mais je ne suis pas un grand cuisinier. J’aime bien cuisiner des encornets farcis. Et tiramisu pour le dessert.
QUE PENSEZ-VOUS DU TRAVAIL DES CHEFS D’OC ET DE LEUR ASSOCIATION ?
C’est une très bonne idée. Cela permet de mettre en avant la gastronomie locale. C’est même dommage que ce genre d’initiative ne s’étende pas au niveau national.