Les Chefs D’Oc fêtent leurs 10 ans

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Le 17 septembre 2011, l’association des Chefs d’Oc voyait le jour sous l’impulsion d’Éric Cellier qui en sera le président jusqu’à la succession de Jacques Mazerand en novembre 2015. 

Voilà donc dix ans que nos quinze chef(fe)s promeuvent la gastronomie locale. S’ils mettent en avant le travail des producteurs et l’excellence de leurs produits, ils s’engagent sans détours dans de nombreuses actions solidaires. La convivialité, le respect, le partage, la transmission, c’est tout cela qui les anime au quotidien.

 

Chefs d’Oc : Quelles sont les motivations qui vous ont conduits à créer l’association ?

Éric Cellier : Nous n’avons rien révolutionné, il existait des associations comme la nôtre dans d’autres départements. Mais pas à Montpellier. Je me suis alors rapproché des autres chefs, l’idée leur a plu, ils ont suivi. Finalement nous avions tous envie de sortir un peu de nos cuisines, d’aller à la rencontre des Montpelliérains. De mener des actions qui auraient du sens et qui nous permettraient de nous retrouver tout en mettant notre savoir-faire en avant.

Jacques Mazerand : Nous avions la même passion et la même vision de la cuisine. Mais il est vrai que l’on se voyait peu, on se croisait parfois au marché en coup de vent. Depuis dix ans, vous participez à de nombreuses actions solidaires. 

Pourquoi est-ce important pour vous ?

Jacques MAZERAND : Unir nos compétences, cela nous a permis de réaliser de grandes choses, d’aller plus loin, à l’image des actions comme avec l’Établissement français du sang ou encore les galas départementaux de la
Croix-Rouge, pour ne citer qu’elles. Il y en a eu beaucoup d’autres en dix ans.

Éric CELLIER : La restauration, c’est un métier de partage, de rencontre et d’échange. Pour nous tous, c’était une évidence de s’investir dans des actions solidaires.

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Jacques Mazerand : Je dirais l’amitié qui nous lie désormais. Cette association nous a permis de nous rapprocher. Je me souviens qu’au départ les personnes n’y croyaient pas, pour eux nous n’étions que des concurrents.

Charles Fontès : Je dirais le premier évènement que nous avons organisé ! (Rires) Vous vous souvenez ? 

Le Toques et Toqués au Marché aux Fleurs sous la pluie ! (Rires)

Éric Cellier : Nous avions cuisiné 700 portions chacun ! Nous avions tout vendu en trois quarts d’heure sans préventes !

Vous semblez tous très soudés…

Laurent Pourcel : C’est vrai. Cette association nous a permis de nous rapprocher et de mieux nous connaître. Car en vérité, nous étions chacun dans nos maisons, la tête dans nos fourneaux. Aujourd’hui nous travaillons tous dans le même sens, avec la même conviction qui est de produire de la qualité.

Charles Fontès : En réalité, nous avons les mêmes problématiques et les mêmes attentes. C’est une bouffée d’oxygène de pouvoir en parler entre nous. Nous échangeons beaucoup. Nos employés, nos apprentis tournent dans nos maisons. 

Jacques Mazerand : La transmission, c’est quelque chose de très important. Cela fait partie de notre ADN de cuisinier.

Éric Cellier : C’est rassurant aussi pour nos clients.

Quels sont vos objectifs pour 2022 ?

Éric Cellier : Faire perdurer l’association est notre priorité ! Trouver de nouveaux membres pour nous rejoindre et faire évoluer l’association. Peut-être nous diriger vers de nouveaux horizons pour nous moderniser un peu.

Jacques Mazerand : Oui c’est important de se fixer de nouveaux challenges.